Pradier, Jean Jacques "James

Pendule de cheminée Napoléon III avec une figure en bronze de "Phryné".

France, Circa 1860

£7,200

Pendule de manteau en marbre Napoléon III avec une figure en bronze patiné de 'Phryné' par James Pradier. France, vers 1860. Surmontée d'un socle en bronze patiné finement...

Dimensions

Hauteur : 65 cm (26 in)
RÉF. : B76390

Description

Pendule de manteau en marbre Napoléon III avec une figure en bronze patiné de 'Phryné' par James Pradier. France, vers 1860.

Surmontée d'une figure de la courtisane grecque "Phryné" en bronze patiné finement coulé d'après le modèle de Jean Jacques (dit James) Pradier (1790-1852). Au sommet d'un entablement en marbre rouge griotte avec des côtés cannelés et une base en gradins, le cadran de l'horloge avec des chapitres en chiffres romains, le mouvement à deux barillets avec une sonnerie sur cloche.

Signé "Pradier".

Français, vers 1870.

Phryné était la compagne du sculpteur grec Praxitèle, et avait été accusée d'impiété. Face à une condamnation certaine, ne sachant que faire, son avocat lui demanda d'enlever ses vêtements pour montrer son innocence, ce qui convainquit immédiatement les juges de sa pureté et elle fut acquittée. Il est probable que Pradier se soit inspiré de la belle actrice Juliette Drouet (1806-830), dont il avait eu une fille quelques années auparavant.

La statue de Phryné par Pradier a été réalisée à l'origine en marbre de Paros, un support tout à fait approprié compte tenu du sujet très grec de l'œuvre. Le marbre de Phryné s'élevait à près de deux mètres de hauteur. Avec ses bijoux et ses draperies rehaussés de polychromie et d'or, elle fit une impression éblouissante au Salon de 1845. En 1851, Pradier l'exposa à la Grande Exposition de Londres et son œuvre fut la seule d'un sculpteur français à recevoir une médaille du Conseil.

Pradier confie la production de réductions en bronze de ses statues au fondeur Susse Frères. Celui-ci s'engageait à couler une édition de qualité. Il existe plusieurs contrats entre Pradier et Susse datés entre 1841 et la mort du sculpteur en 1852, et donnant ensuite à Susse la pleine propriété pour continuer à éditer son œuvre. Dans le catalogue de vente de Susse Frères de 1860, la statuette en bronze de "Phryné" mesure 40 cm de haut, comme le présent exemplaire, et est vendue au prix de 150 francs français.

Date

Circa 1860

Origine

France

Moyen

Marbre

Signature

Signé "Pradier".

Pradier, Jean Jacques "James

James Pradier (1792-1852) était un sculpteur, né à Genève le 23 mai 1792 et mort à Rueil, France, le 4 juin 1852. Il descendait d'une ancienne famille huguenote et a étudié l'art auprès de Charles Wielandy et de David Detalla.

Il obtient une bourse qui le conduit à Paris, où il s'inscrit à l'École des Beaux-Arts en 1811 et étudie la peinture à la manière classique sous la direction de Lemot. Il remporte le prix de Rome en 1812 pour la peinture et le Grand Prix l'année suivante.

Il travaille à Rome de 1814 à 1819 et commence à exposer au Salon à son retour, remportant une médaille de première classe avec ses débuts. Il se concentre sur la sculpture à partir de 1820 et se spécialise dans les bustes de ses contemporains et les statuettes néoclassiques dans le style de Clodion, mais plus érotiques.

Il obtient la Légion d'Honneur en 1824 et n'est élevé au grade d'officier que sept ans plus tard. Il était membre de l'Institut et succéda à son ancien maître Lemot comme professeur de sculpture à l'Ecole. Il a remporté de nombreuses commandes publiques importantes et est surtout connu pour la sculpture décorative de l'Arc de Triomphe, de la Madeleine et du tombeau de Napoléon aux Invalides.

Pradier fait partie des artistes néo-classiques français, dont Ingres et Canova. En 1846, Gustave Flaubert écrit à propos de son style :
"C'est un grand artiste, un vrai Grec, le plus antique de tous les modernes.

Nombre de ses œuvres en marbre ont également été coulées en bronze. Il s'agit notamment du groupe Niobé (1822), des Trois Grâces (1821), de Psyché (1824), d'Atalante (1850) et de Sappho (1852).

Bibliographie :

Rosenthal, Leon,(1989) Romanticism, Parkstone Press Intenational, USA, 2008, p.184.

Littérature

C. Lapaire, James Pradier (1790-1852) et la sculpture française de la génération romantique, Catalogue Raisonné, Lausanne, 2010, cat. 232, pp. 331-333.

 

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